La malléabilité

La malléabilité est une propriété physique servant à décrire l'aptitude qu'ont certains matériaux, et notamment les métaux, à être laminés (écrasement entre des rouleaux), martelés, façonnés et transformés en feuilles minces sans se fragmenter ni se briser.

Définition de la malléabilité

laminoir en train d'écraser une feuille d'or Concrètement, un métal capable de s'étendre sous le marteau est un métal malléable. L'écrasement d'un métal au cours du laminage, qui consiste à passer celui entre deux rouleaux tournant en sens opposés, permet d'évaluer cette aptitude.

Tandis que certains métaux sont plus malléables à chaud, d'autres le sont davantage à froid : la température a donc une incidence sur cette propriété, mais réagit différemment selon le métal.

À ce titre, l'or est considéré comme le plus malléable des métaux, puisque l'on peut façonner avec un lingot, simplement en le laminant et en le martelant, des feuilles d'une épaisseur d'1/10ème de micromètre. Les batteurs d'or connaissent bien cette propriété, puisque c'est sur elle que se fonde leur art.

La ductilité est quant à elle une propriété voisine de la malléabilité, mais en dépit d'une confusion fréquente, elle n'est absolument pas synonyme, la ductilité designant la capacité d'un métal à être étiré sans casser.

Classement des principaux métaux d'après leur malléabilité

Ce tableau classe les métaux par ordre de malléabilité décroissante, 10 étant le rang plus élevé, et 1 le degré le plus bas. Le palladium est ici classé au rang numéro 5, car sa malléabilité est considérée comme équivalente au platine.

Liste des principaux métauxMalléabilité (du plus malléalble au moins malléable)
Or10
Argent9
Cuivre8
Aluminium7
Étain6
Platine5
Palladium5
Plomb4
Zinc3
Fer2
Nickel1

Plus un métal est placé haut dans le classement et plus il est malléable (et se déforme facilement).

C'est pour cette raison que les métaux comme l'or, l'argent ou le cuivre sont rarement utilisés à l'état pur, et nécessitent des alliages quand ils sont destinés à l'orfèvrerie.

L'or est ainsi systématiquement combiné à d'autres métaux, généralement l'argent et le cuivre, qui augmentent sa ténacité.