Le masque Lambayeque en or
L'orfèvrerie Lambayeque compte de très nombreux artefacts, dont des bijoux, parures et objets cérémoniels, parmi lesquels des couteaux, des vases façonnés à partir d'or, d'argent, de cuivre, de bronze et de pierres précieuses diverses, comme les émeraudes, la turquoise, ainsi que les coraux qu'ils travaillaient.
Ce masque funéraire en or est un objet issu de ce travail d'orfèvrerie.

Localisation et description de la découverte
- Nature de la découverte : Masque funéraire.
- Localisation : Pérou.
- Datation : La fabrication du masque remonte aux 10ème et 11ème siècles, entre le Sicán moyen et le Sicán tardif.
- Dimensions de l'objet : 29.2 cm (hauteur) X 49.5 cm (largeur).
- Caractéristiques de l'objet : Il s'agit d'un artefact en or, argent, cuivre et cinnabre, issu de la culture Sicán, également appelée Lambayeque.
- Date de la découverte : inconnue.
- Identité de l'archéologue : inconnue.
- Lieu d'exposition : Il est exposé au Metropolitan Museum of Art de New York, et fait partie du leg d'Alice Kay Bache.
Caractéristiques du masque
Ce masque mortuaire a été conçu à partir de feuilles d'un alliage d'or, d'argent et de cuivre, martelées et couvertes de pigments rouges. Il était placé sur le visage appartenant à la dépouille d'un dignitaire emmailloté selon la tradition funéraire lamayeque. L'alliage qui a servi à la confection du masque est composé de très exactement 74% d'or, 20% d'argent et 6% de cuivre. Le mélange obtenu a été martelé jusqu'à produit une feuille relativement fine, qui a ensuite servi à la confection de ce masque.
On peut remarquer que la couche de pigment rouge n'est pas uniforme, et que celle-ci aurait pu être grattée bien après l'inhumation du défunt afin de révéler l'or qu'elle recouvrait. Un examen minutieux permet de révéler, dans la couche de peinture, de minuscules traces du textile qui servait à emmailloter la momie.
Des pupilles de chaque œil, de forme sphérique, jaillissent une pointe acérée qui suggère peut-être la puissance de sa vision, voire sa dimension prophétique ou extralucide. Les yeux sont quant à eux de forme ovoïde, ce qui est une caractéristique de la représentation dans la culture Sicán, et associerait le défunt à la divinité Sicán, dont il possèderait alors certains des pouvoirs.
Les seigneurs des dynasties qui ont régné entre les 8ème et 14ème siècles dirigeaient des ateliers dans lesquels ces artefacts ont été dédiés aux cérémonies funéraires et religieuses, ont été forgés.
Voir un autre masque funéraire
Le masque funéraire d'Agamemnon, trouvé à Mycènes, a fait couler beaucoup d'encre. En effet, cet objet en or qui a d'abord été associé (à tort) au héros grec légendaire Agamemnon, avant que les archéologues ne contestent cette attribution sur la foi de ce que la datation des tombes ne coïncidait pas avec la période à laquelle on suppose que la guerre de Troie a eu lieu, a ensuite très rapidement été l'objet de divers soupçons concernant son authenticité. En cause la malhonnêteté avérée de l'archéologue auteur de la découverte, et de diverses incohérences dans la facture de l'objet… En savoir plus