Budget 2026 : la fin programmée de dizaines de niches fiscales qui profitaient à des millions de Français

Débat budgétaire 2026, cap sur l’efficacité et la justice sans fragiliser les ménages modestes ni territoires

Le Budget 2026 promet un tri clair dans les niches fiscales et un cap assumé. L’objectif vise l’efficacité du système, car la justice fiscale crée la confiance. Le débat s’annonce vif, pourtant chacun attend de la lisibilité et des règles stables. Les ménages, comme les entreprises, veulent comprendre ce qui change et pourquoi. La suite dépendra d’un équilibre solide entre effort budgétaire et utilité réelle.

Mesurer l’ampleur et l’utilité des niches fiscales

Aujourd’hui, 474 dérogations pèsent 85 milliards d’euros, selon journaldeleconomie.fr. Le crédit d’impôt recherche coûte 7,7 milliards par an, tandis que le crédit pour l’emploi d’un salarié à domicile atteint 6,7 milliards. L’exécutif voulait en supprimer cinquante jugées inefficaces. Ces niches fiscales doivent prouver leur rôle initial et leur impact réel.

Amélie de Montchalin détaillait une réforme destinée à simplifier le système et à le rendre plus juste. La méthode passera par une évaluation claire, car chaque euro compte. L’exécutif recherche un accord avec les parlementaires. La lisibilité des règles réduit l’incertitude pour les foyers et les entreprises.

François Bayrou proposait la suppression de l’abattement de 10 % sur les pensions, soit 4,5 milliards. Il appelait à la prudence sur le crédit pour l’emploi à domicile. La cible viserait surtout les hauts revenus, car l’équité exige des efforts mieux répartis. La discussion avance, et une analyse fine limite les effets indésirables.

Pistes fiscales ciblées et limites pour les niches fiscales

Le chantier inclut la lutte contre la sur-optimisation via certaines holdings, car les montages complexifient l’assiette. Le refus d’appliquer la taxe Zucman au niveau national montre une ligne de compromis. Certaines niches fiscales resteront discutées, car l’arbitrage entre compétitivité et recettes demande du discernement.

Une piste évoque une taxation des petits colis venus d’enseignes comme Temu ou Shein, car les flux explosent. Bercy s’est peut-être avancé trop vite en lançant des idées encore débattues. Le signal politique compte, mais la mise en œuvre exige des textes clairs et un calendrier réaliste.

Un conseiller rappelait que l’accord trouvé avec le PS en février éclaire encore la feuille de route. Le Parlement cherchera une base commune, car la stabilité aide la croissance. Chaque mesure gagne à être mesurée, et les comparaisons internationales nourrissent des choix crédibles. Les majorités mouvantes imposent prudence et clarté sur chaque étape.

Équité sociale, cas atypiques et cap politique

Une étude de l’Institut des politiques publiques illustre la perception de l’impôt chez les milliardaires. Des avantages liés aux services à la personne restent protégés, car ils soutiennent la garde d’enfants. Ils accompagnent les personnes âgées et handicapées. Le ciblage importe, car l’emploi local et la qualité de service en dépendent.

Des cas singuliers interrogent l’utilité. La déduction exceptionnelle pour des simulateurs d’apprentissage de la conduite ne concerne que 26 entreprises. L’exonération de CVAE touche 12 entreprises rurales, et l’indemnité de départ volontaire au ministère de la Défense bénéficie à 51 ménages. Ces chiffres posent une question simple, et ils appellent une vérification sérieuse.

La voie du compromis demeure centrale. « Nous voulons un compromis », insistait Amélie de Montchalin, et le message engage le dialogue. François Bayrou rappelait que les dispositifs jugés injustes seraient supprimés. Le tri des niches fiscales demandera du temps, car la situation politique récente ajoute de l’incertitude.

Ce que ce débat change pour les foyers et les entreprises

Le cap tiendra si l’évaluation reste exigeante et si l’information circule bien. Les arbitrages pèseront sur les budgets, mais les effets doivent rester lisibles. Chacun attend une trajectoire cohérente, car la confiance naît d’actes concrets. La suite précisera quels dispositifs demeurent, et quelles niches fiscales sortent du paysage. Les entreprises attendent des signaux clairs sur l’investissement et l’emploi. Les foyers cherchent des repères stables.