Budget 2026 : la fin définitive annoncée de dizaines de niches fiscales qui profitaient à des millions de Français

Réforme fiscale 2026 entre simplification, ciblage des abus et protection des services utiles aux ménages

Budget 2026 s’annonce comme un tournant sensible. Le gouvernement promet une refonte claire, plus simple et plus juste. Les niches fiscales concentrent désormais l’attention, car chaque mesure touche des foyers et des entreprises. Le débat se tend, tandis que les chiffres pèsent lourd. Les arbitrages arriveront par étapes, avec des discussions serrées entre ministères et parlementaires, sous le regard des contribuables.

Quelles niches fiscales sont visées et pourquoi

Le précédent exécutif annonçait la suppression de 50 avantages jugés inefficaces, affirme journaldeleconomie.fr. L’enjeu financier est massif, avec 85 milliards d’euros par an en jeu. Le pays compte 474 dispositifs au total. Les niches fiscales restent donc au cœur du cadrage budgétaire, car l’efficacité et l’équité sont contestées par plusieurs acteurs.

Certains postes pèsent très lourd. Le crédit d’impôt recherche représente 7,7 milliards d’euros chaque année, selon l’évaluation publique. L’avantage pour l’emploi d’un salarié à domicile atteint 6,7 milliards. Ces montants nourrissent le débat, car l’efficacité économique, l’impact social et l’effet d’aubaine s’entremêlent souvent dans l’analyse. La comparaison internationale revient souvent. Elle pèse.

Amélie de Montchalin a détaillé l’objectif sur BFMTV, le mardi 26 août. Elle promettait un système plus simple, plus lisible et plus juste. L’exécutif cherchait aussi un accord avec les parlementaires, car la réforme touche des intérêts divergents. La méthode repose sur le dialogue, puis sur des arbitrages clairs.

Niches fiscales contestées, ciblage des abus et compromis recherché

François Bayrou a proposé de supprimer l’abattement de 10 % sur les pensions. La mesure coûte 4,5 milliards d’euros par an. Il s’est montré prudent sur le crédit pour l’emploi à domicile, car l’outil soutient des services utiles. Il suggère néanmoins un ciblage renforcé vers les hauts revenus.

Le gouvernement veut limiter la sur-optimisation, notamment dans certaines holdings. La taxe Zucman ne serait pas appliquée au niveau national, car le sujet divise. Une piste s’ouvre pour taxer les petits colis Temu ou Shein. Ces orientations encadreraient mieux des niches fiscales, sans casser des mécanismes jugés encore utiles aujourd’hui.

Un conseiller du Premier ministre a reconnu que Bercy s’était peut-être trop avancé. Certaines pistes circulaient sans discussion complète. Le chef du gouvernement avait pourtant acté un accord avec le PS en février, sur le cadre fiscal. La ligne officielle reste claire, car chacun répète l’objectif de compromis, affirmé par Montchalin.

Effets sociaux, critiques précises et trajectoire incertaine

Une étude de l’Institut des politiques publiques éclaire le regard des milliardaires sur l’impôt. Le ressenti pèse dans le débat, car la confiance conditionne l’adhésion. Plusieurs avantages restent protégés, notamment les services à la personne. La garde d’enfants, l’aide aux personnes âgées ou handicapées sont considérées comme prioritaires.

Des dispositifs suscitent des critiques vives, parfois jugés abracadabrantesques. La déduction exceptionnelle pour les simulateurs d’apprentissage de la conduite ne concerne que 26 entreprises. L’exonération de CVAE touche 12 entreprises installées en zone rurale. L’exonération liée à l’indemnité de départ volontaire au ministère de la Défense atteint 51 ménages.

Amélie de Montchalin répète la volonté de compromis. Lors du vote de confiance du 8 septembre, François Bayrou a promis de supprimer les dispositifs jugés injustes et inutiles. Le renversement du gouvernement a relancé toutes les interrogations. L’agenda des niches fiscales se retrouve suspendu, tandis que les scénarios restent ouverts.

Ce que les ménages et les entreprises attendent désormais

La suite dépendra des arbitrages politiques, puis des tests d’efficacité. Les foyers veulent de la clarté, tandis que les entreprises cherchent de la stabilité. Les niches fiscales seront évaluées au regard du coût, des emplois et de l’équité. Sans excès idéologique, chaque choix devra prouver son utilité et préserver la confiance. Le cap vise une fiscalité lisible, car la réforme engage tout le pays.