« Le voisin ne l’a pas vue depuis deux ans » : une retraitée se sert de son logement social comme résidence secondaire et refuse son expulsion

Une décision qui rappelle qu’une adresse doit vivre au rythme de son occupant au quotidien

La scène soulève une question simple et sensible : l’usage réel d’un logement social. Une retraitée conteste une expulsion, tandis qu’un voisin affirme ne plus l’avoir vue. Le débat oppose règles d’occupation, constats sur place et décision de justice. L’enjeu reste clair et l’attribution vise des ménages prioritaires. Chaque élément compte, alors la loi tranche.

Règles d’occupation et enjeux d’un logement social

Dans un logement social, la résidence principale suppose au moins huit mois d’occupation par an. Selon ladepeche.fr, cette exigence garantit une disponibilité effective, car les listes d’attente sont longues. Elle fixe aussi une frontière nette entre résidence principale et secondaire, ainsi les dérives se limitent.

Dans ce dossier, la RIVP reproche à la locataire d’avoir traité l’adresse comme un pied-à-terre. Elle dit qu’elle ne ferait que des passages brefs, alors l’appartement resterait vide la plupart du temps. L’occupation régulière ferait défaut, car les séjours seraient rares et courts.

La bailleresse publique soutient une non-occupation depuis 2020, et le voisin affirme ne pas l’avoir croisée depuis deux ans. Ce témoignage pèse dans l’analyse, car il corrobore des périodes d’absence. Le cadre légal s’applique strictement, ainsi la notion de résidence principale est testée.

Contexte personnel et signes matériels dans le logement social

Ce logement social avait été obtenu en 1989 par transfert de bail, après le décès de la mère. Il s’agit d’un deux-pièces géré par la RIVP, donc un patrimoine public rare. La piste d’un usage secondaire interroge l’équité, car la demande reste forte.

La locataire est à la retraite depuis juin 2022. Elle admet une présence moins régulière et des passages rapides. Elle conteste toutefois l’expulsion et estime respecter l’esprit du bail. Ainsi, elle refuse de partir, alors le conflit se durcit.

Un procès-verbal décrit des lieux inoccupés. Le réfrigérateur serait débranché, tandis que la cuvette serait sèche. Ces indices s’ajoutent au témoignage du palier et dessinent une même trame. Ils servent de preuves matérielles, car ils signalent une absence prolongée.

Décision du tribunal, délais légaux et demandes de relogement

Le tribunal judiciaire de Paris rappelle une règle cardinale : un logement social ne peut servir de résidence secondaire. La priorité va aux ménages qui en ont besoin, car la solidarité l’exige. Le texte s’applique, ainsi le débat se resserre.

La juridiction prononce la résiliation du bail pour défaut d’occupation. L’expulsion est ordonnée avec un délai légal réduit à quinze jours. La mesure paraît sévère, mais elle s’aligne sur la norme. La notion de résidence principale devient décisive.

La défense conteste la stratégie de la RIVP. Elle évoque un projet de réhabilitation, alors des travaux seraient envisagés. L’avocat demande un relogement aux mêmes conditions, car la continuité de vie compte. Le juge tranche, tandis que les voies de recours restent ouvertes.

Respect des règles d’occupation et équité dans le parc public

Cette affaire rappelle une exigence simple : occuper réellement son adresse pour préserver l’accès de tous. Les indices matériels, la chronologie du bail et la règle des huit mois pèsent ensemble. Un logement social vise un besoin présent, car la solidarité repose sur l’usage juste.