Des survols non identifiés perturbent l’équilibre et mettent en alerte compagnies, contrôleurs et voyageurs. La fermeture d’un aéroport pour la seconde nuit d’affilée marque un tournant. Les plans de continuité s’activent et les protocoles de sécurité s’affinent, afin de préserver le trafic sans céder aux rumeurs. Partout, l’attention reste maximale.
Fermeture répétée de l’aéroport de Munich et bilan précis
L’aéroport bavarois a suspendu ses opérations « jusqu’à nouvel ordre » à 21 h 30, après des observations d’appareils non identifiés. Selon midilibre.fr, deux identifications simultanées par des patrouilles de police ont suivi avant 23 h autour des pistes Nord et Sud, tandis que les premières observations restaient à confirmer en soirée.
Au-delà du choc, l’impact chiffré s’impose, car 6 500 passagers ont été touchés. Un bilan mentionne 69 vols annulés ou déroutés, puis l’exploitant précise 23 arrivées déroutées, 12 arrivées annulées et 46 départs annulés ou reportés. Les équipes visent une reprise du trafic à 5 h samedi, sous réserve d’évolutions.
Des lits de camp et des victuailles ont été fournis aux voyageurs. Première fermeture, la nuit précédente, avait annulé plus de 30 vols et immobilisé près de 3 000 personnes, avant une reprise à l’aube. Deuxième d’Allemagne, ce hub est le plus grand de l’UE contraint de suspendre, après Copenhague et Oslo.
Réaction allemande, cadre légal et posture de sécurité
Berlin qualifie ces survols de menace pour la sécurité nationale, car les procédures sont bousculées et les marges de manœuvre réduites. Le ministre de l’Intérieur, Alexander Dobrindt, plaide pour autoriser la neutralisation des drones, plutôt que d’attendre, afin de réduire le risque pour passagers, équipages et infrastructures critiques au sol.
Le gouvernement du chancelier Friedrich Merz doit lancer mercredi la révision des lois sur la sécurité aérienne. À ce stade, seule la police peut abattre ces engins, non l’armée, alors que les vols se poursuivent. La clarification des responsabilités et règles d’engagement est annoncée comme axe central du chantier législatif.
La police a déployé des hélicoptères, sans parvenir à quantifier le nombre d’appareils, à préciser leur type ou à les intercepter. Le contexte symbolique compte aussi, car le pays célébrait sa fête nationale vendredi. La protection de l’aéroport et de sites sensibles s’impose, tandis que la chaîne d’alerte se renforce.
Vague européenne autour de l’aéroport et survols attribués à Moscou
Plusieurs États font face à des suspensions de vols au Danemark, en Norvège et en Pologne. La Roumanie, touchée, ainsi que l’Estonie, où l’Otan a intercepté le mois dernier trois avions de combat russes, pointent Moscou, qui nie. La menace demeure, car survols testent, jour après jour, les défenses nationales.
Début septembre, la Pologne a dénoncé l’incursion de 19 drones dans son espace aérien. Au Danemark, l’aérogare de Copenhague a fermé le 22, tandis que d’autres plateformes, puis une base militaire, ont été survolées le 25. L’origine demeure incertaine, bien que les services danois incriminent aussi Moscou dans leurs analyses.
Ces incidents révèlent des lacunes de l’arsenal de l’Otan face à un risque agile. Les Vingt-Sept se sont réunis jeudi à Copenhague pour évoquer un « mur » antidrones, car la réponse doit gagner en cohérence. Chaque aéroport reste exposé, tandis que l’interopérabilité et le partage de capteurs mutualisés s’imposent.
Priorités immédiates et coopération pour protéger les mobilités européennes
L’Europe fait face à une campagne diffuse, qui combine perturbation logistique et signal politique. Tandis que les passagers endurent retards et nuits sur place. Les États renforcent leurs dispositifs, car la coordination technique et juridique conditionne l’efficacité. La modernisation s’accélère afin de protéger chaque aéroport sans interrompre durablement le trafic. Aussi pour installer une dissuasion crédible contre des incursions récurrentes et difficiles à attribuer.